Et le visionnage d'Adolescence m’a fendue en deux.
Je suis la mère d’un garçon. Un enfant somme toute. Avec des genoux écorchés et des rêves qui tiennent dans une boîte à trésors. Il a une bouille d’ange botticellien, fait des câlins dans lesquelles je fonds de béatitude. Alors vraiment, jusque-là, j’étais à mille lieues de mesurer ce que la société avait déjà gravé en lui. Ses gestes, ses silences, sa manière de prendre place ou de se retenir, déjà marqués par la grande partition du genre. Loin, très loin d’imaginer le sentier tracé de la masculinité hégémonique qu’il prendra dans une mesure ou une autre, que je le veuille ou non.
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