Sur la transmission, le temps, et les refrains tenaces.
Enfant, de retour chez ma grand-mère, de Château-d’Eau à notre banlieue joinvillaise, dans la Honda Accord de mon père, les cassettes des Beatles tournaient. Derrière les voix de McCartney et Lennon, le souffle sec de la cassette, la bande magnétique qui défile, avalée centimètre par centimètre par le lecteur.
Je somnolais sur leurs premiers classiques: PS I Love You, Love Me Do, Please Please Me, She Loves You, I Want to Hold Your Hand, des chansons brèves, insistantes, qui ne demandaient rien et qui pourtant s’installaient, tranquillement, comme si elles savaient déjà qu’elles resteraient.
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