Rester avec elle

Sorry, Baby, ce récit est le sien

Impudique
3 min ⋅ 20/08/2025

J’ai toujours ressenti un malaise devant les scènes de viol au cinéma. La plupart du temps, le regard du cinéaste ne fait qu’alimenter la culture du viol. Même quand la scène est « nécessaire au récit » (est-elle jamais nécessaire au récit ?), même quand elle n’est pas « gratuite », il reste toujours ce terrain trouble : celui du voyeurisme, du plaisir malsain de voir une femme détruite. La caméra en complice : qui découpe, exhibe, fige. Et dans la salle, il y aura toujours un regard qui n’y voit pas une dénonciation mais une jouissance. Qui regarde, et pourquoi ? Qu’est-ce que cela réveille, ou nourrit, chez le spectateur ? Filmer un viol, c’est inévitablement frôler la pornographie de la violence.

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Impudique

Par Illana Weizman