Les histoires de monstres font frissonner les enfants. L’âge adulte, c’est réaliser que les plus effrayants sont parmi nous, et présentent forme humaine.
À l’heure du coucher, mes petits doigts agrippés au rebord de la couverture et juste le sommet de ma tête en émergeant, j’écoutais ma mère raconter la sorcière d’Hansel et Gretel, le loup du petit Chaperon Rouge et le casting complet des monstres légendaires. Je frissonnais de peur mais de plaisir aussi, car, en fin de conte, ces créatures malfaisantes ne prenaient vie que dans des mondes inconnus, des pays inventés, des forêts reculées, loin, très loin de moi.